PTOSIS
Le ptôsis est la chute de la paupière supérieure. Il peut être d’origine musculaire (maladies diminuant la force musculaire comme par exemple la myasthénie), d’origine neurologique (par exemple dans une atteinte du 3ème nerf crânien, ou un syndrome de Claude Bernard Horner), d’origine aponévrotique, ou encore congénital (familial le plus souvent, exemple le syndrome de blépharophimosis).
PTOSIS APONEVROTIQUE: LE PLUS FREQUENT
Le ptôsis sénile ou involutionnel est le plus fréquent et le plus souvent d’origine aponévrotique. La membrane reliant le muscle releveur de la paupière supérieure au bord libre de cette paupière est distendue par relâchement des tissus lié à l’âge. Le muscle releveur de la paupière supérieure fonctionne normalement mais sa force est mal transmise au bord de la paupière. Le plus souvent il existe une hyperaction du muscle frontal pour relever les sourcils, ce qui entraine une petite élévation de la paupière supérieure. Le pli palpébral supérieur est haut situé, avec l’impression de grande paupière. Les différents tests diagnostiques permettent d’éliminer les autres causes de ptôsis, plus rares et dont le traitement n’est pas obligatoirement chirurgical.
Ptôsis sénile bilatéral
Ptôsis pré opératoire
Ptôsis postopératoire
LE TRAITEMENT
Le traitement du ptôsis aponévrotique est chirurgical. L’intervention est réalisée sous anesthésie locale et en ambulatoire. Un pansement est appliqué pour la nuit post-opératoire. Le traitement post-opératoire comprend des lubrifiants et des cicatrisants. Un contrôle post-opératoire est réalisé la première semaine. Les fils de suture sont à faire enlever par une infirmière 7 jours après la chirurgie.
Les complications fréquentes de la chirurgie du ptôsis sont un hématome et un œdème au niveau de la paupière supérieure, avec parfois dans les premiers jours quelques difficultés à l’occlusion palpébrale.
Le contrôle post-opératoire précoce vise à s’assurer de la bonne fermeture palpébrale afin d’assurer la protection de la surface oculaire.
Les complications graves sont rares. Les plus graves sont l’infection post-opératoire et l’hématome orbitaire. Il s’agit d’urgences chirurgicales. Le ptôsis peut récidiver.
Après une chirurgie unilatérale de ptôsis, on peut observer l’apparition ou l’aggravation d’un ptôsis controlatéral par diminution de l’hyperaction frontale.